Je suis toujours amusée quand j’entends des parisiennes dans le vent s’exclamer : »Ah non, c’est cher pour ce que c’est! ». Tout est « cher pour ce que c’est », on a pas idée du cout de revient des fringues qu’on achète, et vaut mieux pas, d’ailleurs. Isabel Marant, Sandro, Le comptoir des cotonniers, Maje, American Vintage, Zadig … ce sont tous des créateurs avec des UNIVERS; c’est ça qu’on paye, meme si on aime parfois se convaincre que la qualité ou la coupe est bonne, le prix n’est en rien justifié par qqch de concret.
Après si on ne se reconnait pas dans un univers, dans une sensibilité, ça parait très cher.
Je partage donc ton point de vue capitaliste sur la question, qui est le meme que sur le prix des billets de Louise (Madonna Ciccone) ;o)
En ce qui concerne la créativité, c’est bien, mais je défends Isabel Marant : meme si la mode est un art, un reve, une course à la créativité, il ne faut pas oublier les femmes (les 99,9% non femme d’émir ou riche héritière) et leur quotidien. Un blazer avec keffieh brodé Balenciaga, c’est super créatif, mais pour une soirée avec ses potes, ça fait un peu too much. La robe Isabel Marant ou le top sexy Zadig passent mieux.
Toutes les marques que j’ai cité illustrent ce concept, un concept BOBO en fait. Elles sont destinées à tous les gens qui ne peuvent pas s’habiller en Balenciaga ou en Gucci mais qui ne veulent pas se cantonner à la Redoute ou H&M. Et ils sont nombreux :o)